Mercredi le 22 janvier
Khama Rhino à Nata Sanctuary
Khama Rhino à Nata Sanctuary
Lever un peu avant 6h après notre
meilleure nuit de sommeil depuis le début du voyage. Notre corps a
finalement surmonté le décalage horaire et s'est adapté à la
tente sur le toit.
Nous partons après le petit-déjeuner
et n'arrêtons que 200 km plus loin à Francistown, le deuxième
ville du Botswana. Elle compte 100 000 habitants alors que la
capitale, Gaborone, en compte environ 230 000. Nous y faisons
quelques courses puis allons prendre un bon capucino chez Winpie où
l'on a accès wifi, finalement. Nous pouvons enfin traiter nos
courriels et publier le blogue. On charge aussi quelques photos sur
notre Picasa web en vue de les ajouter au blogue à la première
opportunité.
Nous allons ensuite chez le
concessionnaire Toyota car un voyant lumineux nous a averti que le
filtre à diesel devait être changé. Au restaurant, on avait eu le
temps de contacter Bushlore par courriel et nous avons eu une réponse
en mois de 20 minutes nous indiquant la procédure à suivre. Le
filtre fut changé en 20 minutes.
Nous avons repris la route en direction
du Nord du Botswana et roulé durant encore 200 km jusqu'au
Sanctuaire d'oiseaux de Nata où nous camperons ce soir. Seules
interruptions sur la route : quelques achats, un léger goûter
sous un gros arbre en bord de route et un arrêt imprévu pour excès
de vitesse dans une zone à vitesse réduite. Dans ce dernier cas,
après avoir fait ressortir mon statut de touriste et faussement
plaidé l'ignorance, je m'en suis tiré avec un simple avertissement.
Ouf! Car c'était une amende de 60$ que je devais payer sur le
champ. Dorénavant, on respecte religieusement les indications car
ce pays de plus en plus moderne qu'est le Botswana dispose des
équipements derniers cris pour mesurer la vitesse.
Nous arrivons au Sanctuaire de Nata
vers 15h30 et relaxons à l'ombre de gros arbres à l'abri du soleil
brulant. Nous planifions l'itinéraire de demain tout en regardant
les petits oiseaux tous plus colorés les uns que les autres.
Vers 17h30, les rayons du soleil
faiblissent et nous allons à une tour d'observation en bordure du
grand pan. Un pan c'est un grand lac qui se remplit durant la saison
des pluies et qui s'assèche presque complètement durant la saison
sèche, un peu comme le grand lac salé de Salt Lake city en Utah.
Durant la saison sèche, le plaisir est de rouler durant des
centaines de kilomètres dans les pans géants du centre du Botswana
pour aller de village en village ou circuler entre les parcs
naturels. C'est si grand qu'il faut absolument utiliser le GPS et
les coordonnées de destinations car on s'y perd très facilement.
Nous nous engageons donc sur la piste
de sable et de glaise qui serpente dans la prairie inondable en
bordure du Sowa pan. Sur 7 km, on traverse de temps à autre des
trous d'eau et de boue que l'on peut contourner la plupart du temps.
On croise plusieurs troupeaux de gnous qui semblent très heureux
dans cet habitat. Au bout de la piste, le grand lac et une tour
d'observation. Des milliers d'échassiers de toutes les grandeurs,
des canards et quelques spatules blanches se concentrent sur un grand
étang en bordure du lac. Sur le lac, des grands pélicans blancs,
des spatules blanches, des hérons et de nombreux échassiers. On
nous a dit que la saison des flamands roses ne débute qu'en mars...
Nous retournons au campement au coucher
du soleil. Nous préparons le souper que nous partageons avec le
veilleur de nuit, Mister Johanes, qui nous avait demandé du pain car
il avait faim.
Jeudi le 23 janvier
Nata-Kasane
Nous sommes réveillés vers 5 h 30 par
deux calaos à bec jaune qui viennent bécoter leur reflet dans les
rétroviseurs du camion. Nous prenons la route vers 7 h 30. Nous
traversons la petite ville de Nata et traversons pendant 300 km une
succession de pans. Des panneaux de signalisation routière nous
indiquent qu'il y a des éléphants qui peuvent traverser. Et en
effet, on voit de gros tas de crottins régulièrement sur la route.
Des centaines de termitières géantes (4 à 5 m de hauteur) bordent
la route.
Nous arrivons à proximité de Kasane
vers 11h30 et allons nous enregistrer au camping du Toro Lodge.
C'est vraiment la basse saison car malgré le charme des lieux, nous
sommes les seuls clients. Nous nous rendons ensuite à la barrière
Sedudu du Parc de Chobe pour prendre les informations concernant les
campings dans le Parc. Tous les campings sont en concession et il
est vraiment difficile de faire les réservation soi-même par
internet ou par téléphone. En se rendant à la barrière où une
agence peut faire tout cela pour nous, nous croisons 3 éléphants en
bord de route. La représentante de l'agence est peu avenante et il
faut lui tirer les vers du nez pour avoir de maigres renseignements.
Finalement, nous apprenons qu'on pourra tout réserver par l'agence
le jour même de notre entrée au Parc car nous sommes dans la basse
saison et que les campings sont peu fréquentés. En haute saison,
il faut parfois réserver un an d'avance...Quand aux conditions
routières, c'est à dire des pistes, il faudra qu'elle s'informe le
matin même de notre passage car elle ne sait rien du tout à ce
sujet, pourtant primordial dans ce parc.
Au retour, nous passons dans la petite
ville de Kasane pour prendre nos courriels et payer quelques comptes
par internet. Nous en profitons aussi pour ajouter des photos au
blogue. Quand on peut, on le fait mais on voit que cela sera
difficile. Juste avoir une connection est un problème et encore
faut-il que la bande passante soit assez large ce qui est rarement le
cas.
Nous retournons prendre notre repas du
midi au camping puis réservons un tour de bateau sur la rivière
Chobe pour la fin de la journée. Nous faisons notre lessive et
étendons le linge qui sèche en moins d'une heure par cette chaleur
intense avec un faible taux d'humidité.
Nous partons pour le tour vers 15h30 et
embarquons dans un bateau pouvant accommoder une quinzaine de
passagers. Sauf que nous sommes les seuls clients en cette basse
saison. D'ailleurs d'entrée de jeu notre capitaine nous avise que
nous sommes dans la «mauvaise saison» et qu'on ne doit pas
s'attendre à voir beaucoup d'animaux. Durant la saison sèche, ils
sont là par milliers, comme des insectes dit-il.
Néanmoins, nous voyons des dizaines de
magnifiques oiseaux, une centaine d'éléphants, nos premiers buffles
africains, notre premier Pudu (espèce de grosse gazelle), des topis,
des waterbucks, des babouins, des crocodiles et près de cinquante
hippopotames dans l'eau ou broutant sur une île tout près de la
rive. Pas mal pour la «mauvaise saison»! Comment se fait-il qu'il
y ait tellement d'éléphants le long de la rivière Chobe? Elle
coule dans le Parc et celui-ci compterait entre 120 000 et 200 000
éléphants selon les derniers recensements. Incroyable! On se
demande si finalement cela vaut la peine d'aller au parc de Hwage au
Zimbabwe. Cela mérite une réflexion.
Nous revenons à la brunante au camping
et après avoir pris un petit souper sur la terrasse en bord de
rivière, nous installons notre campement et nous couchons à bonne
heure, certains de faire de beaux rêves pleins d'animaux.
Vendredi le 24 janvier
Kasane, Botswana à Victorial Falls,
Zimbabwe
Lever à six heures avec une bonne nuit
entrecoupée de plusieurs orages électriques. Mais la vraie saison
des pluies et inondations débute vers la fin de février nous a-t-on
dit. Ce matin il fait beau comme à tous les matins depuis notre
départ. Nous sommes à la frontière en 10 minutes, prêts à y
passer plusieurs heures et peut-être tout la journée d'après les
indications de Nicole, la responsable des réservations d'itinéraires
chez Bushlore. Mais quelle surprise d'être accueillis et guidés de
guichet en guichet du côté Zimbabwe. Une compagnie s'occupe de
presque tous les papiers concernant la voiture et s'assure de la
fluidité de tout le processus. Au mur, une immense affiche du
gouvernement disant que les douanes doivent rendre service et que
toute tentative d'un employé pour avoir de l'argent doit
immédiatement être dénoncée via Facebook ou Twitter ou autres.
Les employés de l'immigration et des douanes sont souriants et
serviables. Cela nous coûte 110 $US pour entrer dont 50$ pour
ladite compagnie mais nous sommes heureux de ce service qui semble
obligatoire car nous passons la frontière en moins de 40 minutes.
La route vers Victoria Falls est très
belle et déserte. Sur 70 km nous ne rencontrons que quelques
voitures. Nous voyons pleins de crottins d'éléphants au départ
mais les animaux sont dans la forêt. Soudainement, un lycaon sur la
route qui s'esquive rapidement dans les fourrés. Nous voyons près
d'une dizaine de pintades çà et là ainsi que des calaos de terre
qui ressemblent à de grosses dindes et qui chasse le long de la
route.
Nous arrivons à Victoria Falls en
début d'avant-midi, allons retirer la nouvelle monaie du pays, des
dollars US, au guichet automatique et nous nous rendons au Victoria
Falls Rest camp, notre camping de luxe.
Nous allons ensuite au Parc National
des chutes Victoria à moins de deux kilomètres du camping. Sans
surprise, c'est un site du Patrimoine mondial. Nous payons les 30
dollars US d'entrée par personne et y passons près de trois heures
à se promener d'un point de vue à l'autre. Il y en a 16 en tout du
côté Zimbabwe. Nous lunchons sur place et prenons un bon
cappuccino qui à notre surprise vient avec un petit verre d'Amarula,
le Bailey's d'Afrique du Sud. La visite était magique! C'est
vraiment un endroit hors du commun. Plus de 100m de hauteur, près
d'un kilomètre de longueurs et un débit qui varie entre 1000 et
5000 m3/s. Nous ressortons complètement trempés mais ce n'est
qu'une bonne chose car il fait autour de 35 degrés actuellement. Le
linge nous sèche sur le dos en nous rafraîchissant.
Nous allons ensuite voir les chutes du
pont qui enjambe le canyon à la sortie des chutes et qui sépare le
Zimbabwe de la Zambie. Nous passons aux douanes du Zimbabwe et nous
avons la permission d'aller jusqu'au bout du pont en Zambie, avant
leur poste de douane, et de revenir sans frais ni paperasse.
Nous passons ensuite par l'immense
marché d'artisanat de Victoria Falls. Près d'une centaine de
boutique et d'étals qui offrent des beaux objets. Les batiks et les
sculptures sont impressionnantes. Les prix sont gonflés mais les
vendeurs s'empressent de dire qu'ils sont très négociables et que
l'important c'est d'entamer la discussion. Nous connaissons bien la
chanson et par exemple, une sculpture qui débute à 45$ se retrouve
rapidement à 30$, 25$, 20$, 15$ et finalement 10$. La qualité est
bonne et les prix finaux sont très raisonnables. Un ouvrier en
manufacture gagne 200$ par mois au Zimbabwe...
Nous avons parlé avec plusieurs
résident du Zimbabwe aujourd'hui et ils nous ont fait une très
bonne impression. Très sympathiques et avec un bon sens de
l'humour. Un commerçant nous prodigue généreusement une foule de
conseils pour la visite incontournable du Parc National de Hwange.
On ira donc le visiter dès demain ce fameux parc!
Nous retournons au camping après avoir
fait nos courses pour les trois prochains jours. Un peu de lessive,
le blogue, le ménage des photos et des séquences vidéos se
conjuguent avec un bon melon d'eau et une bonne bière froide.
Ensuite, on s'installe, prépare le
souper, fait un peu d'Internet et on se couche tôt comme à
l'habitude bercés par le son lointain des fameuses chutes Victoria.
photos à venir...
PS Merci à ceux et celles qui commentent ou qui nous envoient des courriels! On aime cela!
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