mercredi 26 février 2014

De Augrabies Falls à Calvinia à Clanwilliams

Mercredi le 26 février

De Augrabies Falls à Calvinia à Clanwilliams

Nous partons vers 6h45 pour cette longue journée de route qui s'annonce. On ne sait pas encore jusqu'où on ira mais ce sera soit 450 km soit 600 km. Après une heure et demie, on arrête déjeuner à une halte routière. La chaleur n'est pas encore présente. Après 450 km de plaine aride et de route rectiligne et presque monotone, nous voyons des pyramides de roches, des chameaux dans un champs et arrêtons faire des courses et prendre un petit lunch à Calvinia. On en profite aussi pour faire un peu d'Internet via notre cellulaire 3G. La vitesse est honnête et nous permet de télécharger nos photos et même de Skyper en mode vidéo.



Il fait très chaud et malgré un excellent accueil à l'information touristique, nous ne nous sentons pas assez attirés par la ville pour y passer le reste de la journée et la nuit. Nous continuons donc notre belle route asphaltée durant 50 km puis bifurquons sur une route de gravier pour aller plus directement à Clanwilliams que par la grande route. C'est cinquante kilomètres en moins mais surtout, on s'attend à des paysages plus spéciaux car nous aurons à franchir deux cols de montagnes et le second passera au dessus des montagnes du Cederberg. Et en effet, les deux cols sont tout à fait spectaculaires et impressionnants. La route y est très étroite et les virages en épingle. Après le premier col, nous arrivons à une vallée au centre de laquelle coule une petite rivière. Cela permet aux fermiers d'arroser leurs champs et de faire les foins. De grosses balles comme chez nous. Mais ils arrosent le jour au gros soleil ce qui n'est pas très efficace. Manque d'information ou obligation? Le fond de la vallée n'est qu'à 200 m d'altitude. Il doit faire au dessus de 45 degrés au soleil ici. Lorsqu'on prend une photo, on a hâte de réintégrer l'intérieur de la voiture à l'air climatisé.






Et voilà que la Loi de Murphy se met de la partie. Et oui! Une belle crevaison juste au fond de la vallée en plein soleil. Forts de notre première expérience, on se met rapidement au changement de roue et le processus global s'avère passablement rapide. On crève de chaleur cependant. Les roues sont brûlantes. Il faut les manipuler avec des guenilles pour ne pas se brûler la peau. Seule ombre au tableau, une grosse camionnette blanche arrive en trombe soulement derrière elle un immense nuage de poussière et le chauffeur, un blanc à moustache, ne ralentit même pas malgré mes signes l'encourageant en ce sens. Un vrai colon! Et dire que lors de notre première crevaison en Namibie, les deux voitures conduites par des chauffeurs de couleur s'étaient arrêtée pour nous offrir de l'aide. Juste une autre preuve que la couleur n'a rien à voir avec la politesse et la gentillesse. Un peu plus loin, on voit notre colon arrêté au bord du chemin en train de jaser avec un camionneur qui avait ouvert le capot de son véhicule. J'arrête et demande aux deux gars s'ils ont besoin d'aide. Ils me répondent que non. Je leur dis alors que j'avais ralenti pour éviter de leur faire trop de poussière puis nous repartons en les saluant cordialement. Notre colon a eu l'air bête...

Changement de roue par 45 + degrés au soleil!  Ouch!



Après avoir franchi le Cederberg ce qui nous a vraiment mis l'eau à la bouche- c'est notre destination randonnées des prochains jours- nous arrivons à Clanwilliams vers 17h15. L'information touristique et les garages sont fermés. On y reviendra demain matin. Nous nous empressons de nous rendre au camping municipal situé sur le bord d'un réservoir. Il fait chaud. Très chaud. Nous sommes à 100 m d'altitude. Il doit faire 42 à l'ombre. (vérification faite, il faisait 52 au soleil et 45 à l'ombre).  On se rend au plus vite à la douche pour se rafraichir. Et on le refera ce soir sans aucun doute. Puis, après blogue, guitare et un peu de ménage du frigo, on se fait un souper sur charbon de bois, malgré la chaleur, en regardant le soleil se coucher d'abord sur le lac puis derrière les montagnes.



De Upington à Augrabies Falls National Park

Dimanche le 23 février

Upington

Malgré la chaleur intense en début de soirée, la nuit s'est bien passé. Vers minuit c'était déjà le temps de s'abriller avec un drap. Nous nous sommes levés avec le soleil et sommes partis vers 6h45 vers l'Ouest. Tout de suite après avoir remonté vers la plaine, la route est rectiligne et à perte de vue. Le désert perd peu à peu son aspect aride car on voit que les pluies ont été abondantes par ici ou cours des dernières semaines. On se croirait dans des prairies fertiles tant le foin est vert avec des beaux épis blonds. Mais nous savons que ce n'est que passager et que dans quelques mois, toute cette belle végétation sera disparue et remplacée par de la roche et du sable. C'est la nature de ce type de désert.



Après une heure et demie de belle route de gravier nous arrêtons déjeuner en bord de route. Nous n'avions croisé aucune voiture et aucune n'est passé durant ce temps. Environ une demie heure après être repartis, nous arrivons à une petite ville où nous faisons le plein d'essence puis continuons sur une route nationale jusqu'à la frontière Namibie-Afrique du Sud. Nous passons rapidement et une heure plus tard nous arrivons à Upington, petite ville de 65 000 habitants sur le bord du fleuve Orange. Cette ville de service se caractérise aussi par la culture de raisins de tables, de dates ainsi que pour ses vignobles. Mais presque tout est fermé en ce beau dimanche : information touristique, vignobles et tous les magasins sauf les épiceries. Nous faisons les courses pour la bouffe et allons ensuite prendre un café glacé chez Wimpy, le seul endroit où on a pu repérer un accès wifi. Et il est rapide, ce qui nous permet de télécharger toutes nos photos pour le blogue et de mettre ce dernier à jour.

Nous allons ensuite prendre un site de camping de l'autre côté de la rivière Orange au camping et complexe touristique municipal Die Eiland. Nous nous faisons un bon repas mais la pluie se met de la partie. Les averses alternent avec le soleil. C'est bien car au lieu des 52 degrés qu'il a fait hier par ici, il fait moins de 32 aujourd'hui. Nous sommes contents d'avoir notre auvent!




Après la pluie, nous allons prendre une petite marche sur le bord de la rivière puis retournons en ville pour aller téléphoner aux enfants. Mais Wimpy est fermé. Une heure avant l'horaire affiché... On réussit à se brancher à partir de l'auto avec un voucher de cet après-midi mais notre temps était presque épuisé et on ne peut parler que quelques minutes à notre fils Vincent.




Nous retournons au camping, installons la tente et y montons vers 20h car les moustiques nous piquent. La température avoisine les 25 degrés ce qui promet une nuit très confortable.

Lundi le 24 février

De Upington au Parc national Augrabies Falls

Il a plu toute la nuit. Une orage électrique après un autre. Mais tôt ce matin, la pluie a cessé et dès 8h, le soleil commence à percer les nuages. Dans deux heures on aura un ciel tout bleu. C'est ça la saison des pluies an Afrique australe. Tout de suite après le petit-déjeuner, nous nous rendons au centre-ville d'Upington pour racheter des fruits, acheter une carte SIM et un forfait Internet, aller à l'information touristique qui était fermée le dimanche et faire remplir l'une de nos deux bonbonnes de gaz. L'achat de la carte SIM et du forfait Internet chez Vodacom s'effectue rapidement mais il faut aller à leurs bureaux car les commerces qui vendent les cartes et les minutes d'appels ne vendent pas les forfaits Internet. En suivant les affiches dans la ville, on se rend au kiosque d'information touristique qui est désaffecté...On se dirige donc vers l'hôtel de ville tout près, où nous sommes accueillis comme des princes. On nous guide à travers les corridors jusqu'à un bureau où une jeune femme s'empresse de nous fournir une carte de la ville ainsi qu'un guide touristique de la région pendant que ses collègues la regardent nous servir. Nous signons avec joie son répertoire des visiteurs qui semblent très rares. Pas surprenant car le guichet n'est pas vraiment près des clients. Le bureau est fermé le samedi pm et le dimanche mais, comme la plupart des attractions de la ville le sont aussi à ces moments là, quel serait l'intérêt d'ouvrir pour les touristes de fin de semaine? S'ils existent bien entendu.

Après avoir terminé nos achats nous roulons lentement vers Kakamas à une trentaine de kilomètres à l'ouest. La quantité de cultures nous surprend. Le long du fleuve Orange, grâce à l'irrigation, on cultive des milliers d'hectares de vignes, principalement pour faire du raisin sec. D'ailleurs on voit partout du raisin en train de sécher au soleil, étendu par terre sur des toiles ou encore sur des tamis empilés en paquet de dix à quinze environ.




Mais depuis environ 35 ans, plusieurs agriculteurs se sont mis à la culture de cépages nobles et ont développé une industrie viticole qui prend de l'ampleur. Nous arrêtons donc visiter tour à tour deux vignobles et goûter leur gamme de vins. Le premier est en fait une coopérative qui regroupe 4 ou 5 vignobles. Ils produisent une douzaine de vins dont le prix au détail varie entre 3$ et 7,50$ CAD la bouteille. Nous en goûtons sept ou huit et les trouvent très honnêtes comme vin de table de tous les jours. Pas de gros défauts mais pas de caractéristiques intéressantes non plus. La dame qui nous fait déguster est très gentille mais elle ne touche à aucun alcool. Ses explications sont donc très limitées. Elle est cependant sincère lorsqu'elle nous dit un peu naïvement qu'ils ont beaucoup de difficulté à faire de bons vins dans la région à cause du climat : pluies abondantes en été et gels en hiver...



Le second vignoble, Die Mas van Kamamas, mis en évidence dans notre Guide Lonely Planet présente une carte d'une quinzaine de vins ainsi qu'un brandy. Nous goûtons à cinq cépages et les recrachons tous avec empressement et soulagement. Nous achetons quelques confitures et nous en allons, déçus de cette expérience. On pense que plusieurs bouteilles étaient ouvertes depuis longtemps en plus...  Ils sont probablement meilleurs dans les raisins sultanas.





Nous roulons encore quelques dizaines de kilomètres parmi les cultures de vignes et d'agrumes et arrivons au Parc National Augrabies Falls vers 13h30. Nous allons voir les chutes tout de suite après d'être enregistrés. Ce sont les chutes les plus hautes d'Afrique du Sud. Mais le débit est relativement faible actuellement (environ 100 m3/s) et il y a une grande différence avec les photos d'elles lors des grandes crues ( entre 4000 et 7800 m3/s). Nous allons voir les chutes à quelques points de vue mais comme il fait très chaud et que l'on a faim, on se dit que l'on reviendra en fin d'après-midi.




Nous nous faisons notre dîner puis allons à la piscine et relaxons à notre site de camping jusqu'en fin d'après-midi. Nous allons ensuite revoir les chutes et surtout le canyon creusé dans le granit. Par ce faible débit, c'est lui qui vole la vedette à la chute selon nous. Il était un peu trop tard quand nous sommes allés ce soir pour avoir le meilleur résultat avec la lumière du soleil couchant faisant luire le granit rouge. On se promet donc de revenir demain.

Nous revenons à la noirceur après avoir fait un détour pour aller se chercher une bonne crème glacée au dépanneur du camping. Que ce sera bon par cette chaleur torride. Il a fait entre 36 et 39 degrés aujourd'hui. Mais nous arrivons jusque quelques minutes après la fermeture! Déception!

On s'en va donc à notre site de camping pour boire beaucoup d'eau mélangée avec un peu de jus. Il faut bien s'hydrater par cette chaleur intense. On annonce 23 degrés pour la nuit et on s'en réjouit.

Mardi le 25 février

Augrabies Fall National Park

Ce matin on se lève vers 5h45. Nous déjeunons rapidement, enfilons nos bottes de marches et allons faire un sentier de 3h dans le désert qui jouxte le camping. Il fait bon dehors avec un léger vent. Le sentier serpente au travers de rochers, passe par dessus 2-3 ruisseaux et nous amène à Moon Rock, un immense dôme de granit en haut duquel la vue est splendide. Lorsque nous revenons vers 9h45 au camping, il commence à faire véritablement chaud. C'était une bonne idée de faire cette randonnée très tôt le matin.








Le reste de l'avant-midi passe en lecture, piscine, guitare, harmonica et un peu de lessive. Il faut bien travailler un peu! Hélène nous prépare un bon dîner que l'on mange plus tôt qu'à l'habitude, résultat direct de l'exercice matinal sans doute. Avec un petit Sauvignon blanc de Kakamas, c'était délicieux.

En après-midi, re-piscine, re-re-piscine et vers 16h, nous partons explorer le Parc en véhicule. À cette heure, on devrait pouvoir apercevoir quelques animaux. Il y a plusieurs espèces de mammifères recensées dans le Parc mais à part des babouins et des dassies (Hyrax) ce matin et des dizaines de singes Vervets qui se promènent dans le camping en chapardant la nourriture des campeurs distraits, nous n'avons rien vu d'autre. Les points de vues sur le canyon et les paysages désertiques et rocheux en valaient toutefois la peine.







De retour au camping vers 17h30, nous prenons une bonne bière puis allons prendre quelques photos du canyon granitique et de la chute à la lumière du soleil baissant. C'est mieux mais le soleil n'est finalement pas aligné avec le canyon à cette heure et la chute demeure dans l'ombre.

Nous allons ensuite acheter notre crème glacée, le rendez-vous manqué d'hier. Juste avant le souper mais on s'en fout! On revient au camping puis on se fait une bonne salade fraîche dans tous les sens du terme.

Nous montons à la tente à la noirceur, lorsque la température dans la tente se fait plus accueillante.



dimanche 23 février 2014

De Mariental à Keetmanshoop à Fish River Canyon et les sources thermales d'Ai-Ais

Vendredi le 22 février

De Mariental à Keetmanshoop, Namibie

Après une bonne nuit malgré quelques bruits de véhicules lourds, nous nous levons sous les étoiles et partons vers 6h30 de Mariental. Nous faisons presque 200 km vers le Sud sur une belle route nationale et arrêtons prendre notre petit déjeuner à une halte routière. Il ne reste que 100 km pour arriver à Keetmanshoop, une petite ville de service où nous espérons avoir un bon accès à Internet. Nous y arrivons vers 9h45. Cela avance vite à 115-120 km/h. La limite de vitesse sur les routes principales et secondaire est presque toujours 120 en Afrique australe.

Après avoir explorer les quatre rues du centre-ville, nous trouvons une boutique de Namibia Telecom qui offre l'accès wifi. On l'avait utilisé à Windhoek et la connexion était très rapide. Mais ce n'est pas le cas ici. C'est lentissime! On fait notre courrier, vérifie les comptes et publie le blogue mais sans les photos car chacune d'entre elles nécessitait 10-15 minutes pour se charger au lieu des 2-3 secondes habituelles à la maison ou des une à deux minutes habituelles dans les cafés Internet. Tant pis! Ce sera pour une autre fois les photos!



Vers 11h nous nous rendons à 15 km à l'Est de la ville, au Quiver Tree Rest camp. C'est là qu'on passera la nuit prochaine. Ce magnifique endroit est adjacent à la réserve forestière des arbres-carquois, un tout petit territoire qui abrite plus de 200 de ces arbres étonnants et majestueux. En fait ce ne sont pas des arbres. Ce sont des plantes de la famille des Aloès et qui croissent jusqu'à une hauteur d'environ 5 m. Impressionnant! Elle porte leur nom du fait que les San utilisaient des branches qu'ils évidaient de leur chair tendre pour en faire des carquois pour les flèches empoisonnées. Nous faisons le tour de la réserve en 45 minutes, nous amusant à admirer et à photographier tant les arbres-carquois que les petits mammifères, les lézards à tête bleue et les fleurs.





Nous allons ensuite faire un tour à cinq kilomètres d'ici pour visiter un endroit qui s'appelle Giant Playground. Il s'agit d'un site on se promène parmi des dizaines de tas de roches empilées les unes par dessus les autres et produisant ainsi des formes inattendues. Ces empilades sont le résultat d'anciennes coulées de lave qui ont émergées comme des tubes, se sont solidifiées rapidement puis se sont fracturées pour former des blocs individuels mais qui semblent avoir été empilés par quelqu'un. L'érosion a certainement aider aussi depuis les millions d'années qui se sont écoulées depuis ce temps. Nous faisons le tour du site en moins de 45 minutes et là aussi on se laisse charmer par les formes surprenantes.





Au retour nous allons baigner à la piscine du domaine. L'eau est propre. Mais aussi elle est fraîche, conséquence de l'altitude et de la latitude. Depuis quelques jours, les nuits sont relativement fraîches, peut-être sous les vingt degrés, et nous nous en portons très bien. Nous prenons ensuite notre repas principal de la journée et prenons un peu de repos à l'ombre d'un gros acacia.



Vers 16h45 nous allons à la réception car c'est l'heure de nourrir les quatre guépards qui vivent ici dans des grands enclos. Ils ont été recueillis par les propriétaires suite à des accidents, comme d'ailleurs les huit ou dix chiens qui se promènent sur le terrain et vont sympathiser avec les clients. La propriétaire entre dans l'enclos et leur donne de la viande de springboks. Puis elle nous dit d'entrer. Les guépards sont relativement apprivoisés depuis 10 ou 12 ans qu'ils sont hébergés ici. Leurs enclos sont immenses et ils peuvent facilement s'exercer à la course. Est-ce qu'ils auraient du être remis en liberté une fois remis sur pied? On ne peut en juger car nous n'avons toute l'information à ce sujet. Mais la question se pose.




Nous retournons ensuite à la piscine et revoyons des Sud-Africains qui étaient nos voisins de site dans le parc national Etosha. C'est souvent cela en voyage. On revoit souvent les mêmes personnes car les gens empruntent des circuits similaires.

Au soleil couchant nous retournons marcher parmi les arbres-carquois qui sont encore plus majestueux sous cet éclairage. C'est juste à quelques mètres de notre site. La température est parfaite. La nuit devrait être tranquille et reposante.



Samedi le 22 février

De Keetmanshoop à Fish River Canyon et Ai-Ais dans le Parc transfrontalier /Ai-/Ais Richtersveld.

Nous partons du camping vers 6h45, roulons 1h30 puis arrêtons sur le bord de la route pour prendre notre petite-déjeuner. Les premiers 80 km étaient en asphalte et les 100 suivants en gravier bien nivelé qui permet d'aller à 100 km/h la plupart du temps. Nous sommes dans la plaine désertique à perte de vue mais on voit des mesas au loin, de grands plateaux entourés de falaises abruptes.

Après déjeuner, l'herbe apparaît discrètement pour une cinquantaine de kilomètres et l'on voit quelques autruches et des springboks. Nous arrivons au Parc transfrontalier /Ai-/Ais Richtersveld vers 9h30. Nous prenons nos droits d'accès puis nous nous rendons directement sur le bord de l'immense canyon de la rivière Fish (Fish River Canyon). C'est l'un des endroits célèbres de la Namibie. Pas étonnant car il s'agirait selon la documentation du parc, du deuxième plus grand canyon au monde après le Grand Canyon aux USA. Le canyon est immense et profond. La vue est saisissante. À couper le souffle!





Nous prenons notre temps et allons observer cette merveille de la nature de quatre points de vue différents. On ne peut descendre dans le gouffre en cette saison car il peut y faire 50 degrés Celcius durant le jour. Ce serait trop dangereux.

Deux heures plus tard, même après avoir été à un point de vue accessible uniquement aux 4X4, nous avons fait le tour. C'est passionnant mais en même temps, sous le soleil ardent on n'a pas envie de contempler des heures et des heures. Trop chaud!

Il est 11h30 et nous décidons d'aller tout de suite dans la partie Sud du Parc, à Ai-Ais, un endroit réputé pour ses sources thermales. Le nom du lieu s'écrit aussi /Ai-/Ais car dans la langue locale, il y a cinq types de clics ou claquement de la langue, tous aussi difficiles à prononcer pour nous. Le / signifie un type de clic, le ! un autre, de même que le #. J'ignore les deux autres.

Pour aller à l'oasis d'Ai-Ais, la route de gravier passe par d'innombrables collines rocheuses que l'on contourne les unes après les autres durant près de 80 km. La vitesse varie maintenant de 60 à 80 km/h. Nous passons d'une altitude de 800 m environ à 250 m et on sent la température augmenter à chaque 100 m de différence. Et en effet, il doit faire 40 à 45 degrés facilement quand nous descendons de voiture. C'est chaud! Notre sueur s'évapore instantanément cependant car c'est sec. Nous prenons un site de camping et allons nous installer à l'ombre sous un arbre près de la piscine alimentée par une source thermale qui selon la préposée est à 23-24 C. Ce sera super! Celles à l'intérieur sont à 30 et 34 C respectivement.



Mais, consternation, l'eau est aux environs de 40 C. Chaude comme dans un bain dans lequel il est difficile d'entrer tellement c'est chaud. Presque brûlant! On ne peut pas dire que cela rafraichisse. Mais quand on sort, la chaleur externe est plus supportable. Et encore une préposée au tourisme qui ne connaît rien à ses produits. C'est malheureusement une plaie généralisée. J'en ai déjà parlé...

Nous nous faisons notre repas principal vers15h puis allons nous baigner à l'intérieur du complexe hôtelier. À 30 C c'est mieux! De retour au camion vers 17h, il tonne et il mouillasse. Un peu de vent chaud pour ne pas dire brûlant balaie le fond de la vallée. Les gouttes de pluie sont les bienvenues sur notre corps. Mais la petite pluie cesse, le soleil revient puis se cache derrière la montagne et un bel arc-en-ciel apparaît en face de nous, de l'autre côté de la vallée.




Nous montons la tente, attachons les tiges de support des auvents au cas où le vent forcirait et préparons notre trajet pour demain. Direction Upington et Augrabies Fall en Afrique du Sud. Je fais le ménage des photos car comme à l'habitude, on en a pris beaucoup trop. Puis le blogue.

Ensuite, juste avant la noirceur, une bonne douche tiède nous permet d'attendre confortablement le moment pour monter se coucher. Ce soir on n'a pas de crainte pour le bruit mais plutôt pour la chaleur. On verra bien!

vendredi 21 février 2014

Parc National Namib-Naukluft et les dunes rouges de Sossusvlei

Mardi le 18 février

Dans le Parc National Namib-Naukluft

Nous nous levons à la noirceur et partons vers 6h45 du camping. Nous arrêtons au centre de Walvis Bay pour faire le plein de diesel puis faisons route vers Swakopmund à 30 km au Nord. De là, nous prenons la route qui se dirige vers l'Ouest, dans le Parc Namib-Naukluft. Les premiers 50 km vers l'ouest se passent dans la plaine côtière désertique. Nous sommes dans la purée de pois depuis notre départ ce matin et c'est ce brouillard qui fournit l'eau nécessaire à la croissance des fragiles lichens qui tapissent le sol sablonneux et lui confèrent une certaine dureté.



Les cinquante kilomètres se font sous le soleil. On commence à voir des petites touffes d'herbes sèches dans le sable. Puis nous arrivons à l'embranchement de la petite route de gravier que nous emprunterons pour aller au village de Solitaire vers le Sud. On pourrait dire : pour aller Vers Solitaire mais cela pourrait être mal interprété... C'est pour passer par ici qu'on a acheté nos permis hier à Swakopmund. Nous déjeunons à une petite halte routière au coin des routes puis prenons notre chemin de gravier qui nous surprend par sa qualité. Quatre beaux Korhans de Rüppell nous font un spectacle pendant qu'on mange. Sur la route, plus loin, on rencontre même une niveleuse. Moins sauvage qu'on pensait notre circuit dans le désert. Mais enfin, on apprécie le confort de la route et on ne se plaint pas.



Le paysage est grandiose. Nous passons maintenant par des collines et des vallons où pousse avec discrétion une petite herbe verte et tendre. L'effet d'une récente pluie sans doute. Des massifs rocheux surgissent du désert à intervalle régulier. Au sommet de l'une d'elles, une tour de télécommunication que l'on voit à plus de 40 km de distance. Puis nous voyons nos premiers oryx, des autruches et des springboks. Ce n'est pas un hasard si on les voit ici. Ils aiment bien profiter des jeunes pousses herbacées tant pour leurs protéines que pour leur eau. Surtout que c'est souvent leur seule source d'eau, la nourriture. Un peu plus tard ce sont des zèbres que l'on surprend. Mais en fait, c'est nous qui sommes surpris de les voir ici sans eau. Du moins sans que nous voyions de l'eau. Il doit bien y avoir un point d'eau aux alentours à quelque part car les zèbres en ont besoin d'une bonne quantité à comparer aux animaux que l'on trouve habituellement dans le désert.




Au total nous avons roulé environ 200 km depuis Swakopmund lors que nous arrêtons au camping Mirabib. Il est 14 heures et c'est le temps de prendre notre repas principal. Les six sites sont répartis autour d'un imposant massif rocheux et la plupart sont situés sous un surplomb qui procure une ombre nécessaire et appréciée durant la journée. Il doit faire au moins 35 degrés actuellement à l'ombre. Mais c'est sec et il vente ce qui rend la chose très confortable lorsqu'on est assis à l'ombre.

Nous choisissons un site côté Ouest avec vue sur d'immenses dunes orangées qui pointent à au moins 50 km plus à l'Ouest. Ce site nous procure de l'ombre jusqu'à 17h environ et alors nous changeons de site et allons en occuper un situé à l'Est de la montagne, maintenant à l'ombre. Un oryx rumine tout près du site, sous une grosse roche qui lui fait ombrage. Ce qu'il est beau!





Cet après-midi, malgré la chaleur, nous avons décidé d'aller tout de même se délier les jambes. Pas de carnivores dangereux ici et être assis dans la voiture cela devient fatiguant. Nous montons faire un tour sur la montagne en prenant notre temps et beaucoup d'eau. On n'a nos chapeaux pour se protéger sur soleil et j'ai même apporté un petit parapluie qui fera office de parasol pour voir si cela fait une différence. De là haut la vue est saisissante. La plaine désertique, les montagnes de roche et les dunes oranges au loin. Wow! On prend le temps de contempler car on ne voit pas cela souvent.






Rendus à notre site de soirée, le vent souffle très fort car il est canalisé dans une fente de la montagne qui arrive juste vis-à-vis de nous. On ouvre la tente mais il faut solidifier les auvents avec de la corde, comme lors de la tempête de vent de l'autre soir.




Nous nous installons dans nos chaises de camping en admirant la vue sur la plaine et les montagnes en face. Au loin, on voit des autruches qui s'activent. Et puis tout d'un coup par hasard en déplaçant son regard, Hélène voit dans ses jumelles un gros scorpion, tout près de nous dans le sable. Il mesure au moins 15 cm du bout des pinces au bout de la queue. C'est la première fois qu'on en voit un en Afrique et jamais on n'en avait vu un si gros. Impressionnant. Toute la soirée, il chasse par terre autour de nous. Il faut le guetter car on n'a pas envie qu'il nous passe sur les pieds... Hélène se tanne de surveiller et monte à la tente. C'est l'avantage d'une tente sur le toit. On oublie les bibites et les serpents.




Je reste donc seul à regarder la nuit tomber en écrivant le blogue et en surveillant mes pieds de temps à autre. Des nuages s'accumulent depuis une heure. Le soleil derrière la montage les éclaire et leur donne une teinte rosée, presque mauve en certains endroits. Rose-pis-mauve dirait Alexis, notre petit fils. Ce sont ses couleurs préférées. On aura peut-être de l'orage cette nuit pour le plus grand bien de la nature environnante, même si nous on pourrait sauter notre tour.





Le vent tombe. C'est le silence. Après la fin du spectacle des nuages colorés, la noirceur arrive rapidement mais avant de monter à mon tour à la tente, je prends de temps de regarder les éclairs tomber au loin, à au moins 50 km vers où nous irons demain. Belle journée, belle soirée et probablement une bonne nuit!


Mercredi le 19 février

Du camping Mirabib jusqu'à Sossusvlei

Nous partons du camping vers 7h30 après avoir vu nos premiers petits lapins du désert. Ils sautaient de roche en roche en agissant leur queue toute noire et touffue.

Nous défaisons notre chemin de la veille sur 35 km et continuons vers l'Ouest jusqu'au canyon Kuiseb au fond duquel coule la rivière du même nom. Et il y a de l'eau dedans! Conséquence des orages d'hier soir sans aucun doute. Nous déjeunons sur le bord de la rivière puis reprenons la route durant environ deux heures en se dirigeant principalement vers le Sud.




Le paysage a bien changé depuis le canyon Kuiseb. Le relief est maintenant vallonné et ponctué de plusieurs montagnes de roche grise. L'herbe est plus verte et on voit de plus en plus souvent des petits troupeaux d'oryx ou de springboks ou d'autruches. Nous traversons un second canyon à la Gaub pass. Là aussi il y a de l'eau dans la rivière. On arrête quelques minutes pour se dégourdir les jambes. Le paysage est toujours fascinant. On voit loin et les tableaux spectaculaires se succèdent sans arrêt. La route de gravier est toujours excellente nous permettant de rouler à 90 km/h en moyenne. Un peu avant d'arriver à Solitaire, qui n'est en fait qu'un point de service avec essence, camping et quelques chambres, un troupeau d'une dizaine de Grands Kudus traverse la route devant nous. Ils sont plus gris et plus gros que les Kudus. Leurs cornes sont impressionnantes par leur longueur et leurs spirales.





De plus en plus, on voit des dunes à quelques dizaines de kilomètres de notre route, en direction Ouest. Avec le soleil du matin, il arborent une couleur de feu. C'est qu'elles se sont construites avec le sable rouge du Kalahari, charrié depuis des millions d'années par le fleuve Orange qui fait la frontière avec l'Afrique du Sud tout au Sud de la Namibie, puis transporté par le courant Benguela qui remonte vers le Nord le long de la côte Ouest. Le sable s'est déposé sur les plages puis le vent s'est chargé de construite peu à peu les dunes.

Nous arrivons à Sesriem vers 11h45 et prenons un site de camping au Sesriem campsite situé à l'intérieur du Parc Namib-Naukluft. Le camping est très bien aménagé. Nous avons un gros arbre qui nous produira de l'ombre toute la journée, de l'électricité et de l'eau en plus d'une place à feu. Et en bonus, nous pouvons profiter d'une belle piscine avec vue sur les dunes tout près de nous. Une autruche broute juste derrière notre site et le sol compte des dizaines de traces d'oryx.




Après avoir fait une bonne baignade nous préparons notre repas et le dégustons à l'ombre de notre gros acacia. C'est aussi le temps d'une petite lessive et de prendre les copies de sécurité des photos et vidéos. Pendant qu'on fait la vaisselle, quelques gouttes de pluie et un fort vent se mettent de la partie. Nous sommes à la limite d'un système. Sur les dunes, c'est tout bleu et on ne voit pas un nuage. Ce n'est pas vraiment surprenant. On rentre le linge en vitesse car il avait séché en moins d'une heure par cette chaleur intense.

Nous retournons à la piscine puis allons prendre une bonne douche. Les blocs sanitaires sont impeccables. Nous préparons ensuite notre journée de demain. Pour le Parc, nous savons déjà ce que nous allons faire, mais ensuite, cela reste à préciser parmi différentes options.

Nous prenons une collation en fin d'après-midi et on relaxe, guitare, lecture, harmonica...

On ne se couchera pas tard ce soir car nous partons très tôt demain matin pour voir le lever du soleil sur les dunes oranges.



Jeudi le 20 février

Sossusvlei à Mariental, Namibie

Réveillés depuis 4h15 ce matin, nous nous levons à 5h. On plie bagages et nous franchissons la barrière du Parc en direction des dunes de Sossusvlei vers 5h30. Plusieurs voitures nous devancent. Surprise! La route est toute asphaltée, du moins jusqu'au stationnement pour les voitures à deux roues motrices. Les 65 km pour arriver là se font donc assez rapidement. Les quatres derniers kilomètres se font avec une navette 4X4 ou par soi-même si on a le véhicule approprié. Nous continuons donc par nos propres moyens et nous le regrettons rapidement. Premièrement, il fait noir et il est difficile d'identifier les bonnes traces qu'il faut suivre dans le sable mou. Elles vont toutes au même endroit mais certaines calent plus que d'autres et il y a même des signes évidents d'enlisement à plusieurs endroits. On fonce! Deuxièmement, nos pneus sont trop gonflés! Il aurait fallu abaisser la pression de 30-40%. En plus, on doit dépasser un véhicule enliser en passant dans du sable très mou qui nous ralentit. Et finalement, j'aurais du mettre le véhicule en petites vitesses et différentiels barrés (Low 4 )Conclusion, on s'enlise nous aussi. Le jour commence à poindre. On va manquer le lever de soleil sur la dune, se dit-on. Je dégonfle les pneus pendant qu'Hélène enlève un peu de sable devant et derrière les roues. Après un essai infructueux pour repartir, nous mettons les longues bandes de désensablement caoutchouc et c'est reparti. On apprend de ses erreurs nous disons-nous. Là, on fonce et on se rend jusqu'au stationnement final pour les 4X4 en suivant du mieux qu'on peut, dans la brume matinale, une trace qui semble fraîche. Oui, dans la brume. Car nous ne sommes maintenant qu'à quelques dizaines de kilomètres de la mer et on retrouve les mêmes conditions qu'on avait eues en quittant Swakopmund.

Nous descendons de voiture et essayons de trouver une affiche pour se rendre à la grande dune rose. Mais nous n'en voyons aucune. Heureusement, on trouve les traces de pas toutes fraîches d'un groupe de six à huit personnes. On se dit qu'ils doivent avoir un guide et nous suivons ces pistes durant une trentaine de minutes et nous arrivons au pied d'une dune. Nous suivons les pas en montant sur la crête de la dune. On entend le groupe au loin dans la brume. Nous montons dans le sable mou durant une quarantaine de minutes pour atteindre le sommet. La brume se lève un peu, juste assez pour voir le bas de la pente mais pas plus loin. Nous redescendons directement par la pente abrupte et arrivons au Pan blanc parsemé d'arbres morts tout noirs. C'est Death Pan, le pan de la mort. Il paraît qu'au gros soleil le contraste du pan blanc avec la dune rouge est saisissant. Mais pour nous ce sera une prochaine fois car on n'a pas le goût d'attendre des heures que la brume se lève vraiment.






Nous prenons quelques photos néanmoins et retournons au véhicule. Un chauffeur de navette nous a dit que les conditions du sable allaient empirer avcc son asséchement durant l'avant-midi. On a déjà donné avec l'enlisement et donc on veut faire les quatre kilomètres qui nous séparent de la route asphaltée avant que le soleil ne fasse ramollir encore plus ce sable extra-fin, presque comme de la poudre.

Mais avec les pneus dégonflés et le bon embrayage, tout se passe très bien. Nous sommes un peu stressés mais il faut bien passer par là pour apprendre. Au sortir de la piste de sable, nous stationnons sous un arbre et pendant qu'Hélène prépare le café, je regonfle les pneus pour la grande route à l'aide de notre super compresseur à air portatif.

Après déjeuner, nous roulons une quinzaine de kilomètres vers l'Est et arrêtons à la Dune 45. Elle doit son nom au fait qu'elle se situe à 45 km de la barrière du parc. Ici, point de brume et le soleil levant fait ressortir le rouge du sable des dunes. Nous l'escaladons et admirons la vallée ainsi que les immenses dunes qui la bordent de part et d'autre. En montant, on voit d'innombrables traces d'animaux dans le sable : lézards, insectes, etc. Contre toute apparence, la dune est vivante. Plusieurs fois on voit de petits lézards s'enfuir puis, soudainement, s'enfouir en moins de deux secondes nous le sable. On pense toujours que le désert c'est mort mais en fait, la vie s'est adaptée à ces conditions extrêmes et de nombreuses espèces s'y sentent très bien.









Nous redescendons et regardons d'autres personnes monter la dune. Cela permet de mieux juger de la hauteur de ces monstres rouges qui bougent sans cesse et continuent de monter. Près de 250 m de hauteur pour la plus grosse.

Un peu plus loin, au pied des dunes dans la plaine arride, un oryx. Et puis une autruche qui semble se nourrir là où on ne voit que du sable. Et plus loin, quelques springboks.

Nous arrêtons à Sosriem où nous étions campés pour refaire le plein et manger une bonne crème glacée. Il est 11h30 lorsque nous reprenons la route vers le Sud-Est. Notre destination est Mariental à 230 km de Sosriem. Cela nous fera une bonne journée de route au final car on s'est déjà tapé près de 150 km ce matin pour aller voir les dunes.

Le trajet vers Mariental se déroule très bien. Les premiers 130 km sont en gravier mais en général la route est tellement bon qu'on roule à 100 km/h. Sauf qu'il faut souvent ralentir fortement pour passer des baisseurs qui servent à laisser passer l'eau de pluie. Nous ne rencontrons qu'un seul véhicule durant de bout de trajet.

Plus on va vers l'Est et plus l'herbe est verte. Un phénomène qu'on avait déjà observé il y a quelques jours. C'est joli de voir le désert passer du gris ou rouge au vert en quelques kilomètres. La pluie a tombé abondamment par ici récemment. C'est évident car il y a des flaques partout et souvent au milieu du chemin ce qui a pour effet de nous ralentir.

À mi-chemin, le paysage change complètement. Nous passons par un col et remontons sur de hauts plateaux de pierres grises. Ensuite c'est un enchaînement de longues plaines arides mais verdoyantes qui se succèdent. On arrête se dégourdir les jambes deux fois et on en profite pour manger un petit lunch vite fait.

Nous arrivons finalement à Mariental vers 15h30. Nous sommes étonnés de voir tant de cultures autour de cette petite ville de service. C'est que grâce à un immense réservoir qui emmagasine l'eau des crues, ils peuvent irriguer passablement les propriétés à proximité. On voit des champs de maïs même c'est cette plante est une grande consommatrice d'eau.

Nous allons retirer un peu d'argent au guichet automatique puis allons acheter l'épicerie pour les prochains jours. En fait ceux qu'il nous reste à passer en Namibie car il est fort probable qu'on ne puisse traverser en Afrique du Sud, ni viande, ni fruits, ni produits laitiers, ni légumes même.

Nous nous installons ensuite au River chalets and campsite pour y passer la nuit. Nous sommes fatigués après cette longue journée de marche dans le sable et de route et on n'a pas le goût de rouler plus loin. Le camping est propre et sécuritaire. Des toilettes et douches neuves et une belle clôture électrique tout autour du terrain. Mais c'est loin d'être tranquille. Nous sommes tout près de la route nationale ainsi que d'une voie ferrée qui coupe la ville en deux. Il faudra donc utiliser nos bouchons cette nuit pour dormir en paix. À 21h, on a du sable dans les yeux. Du sable rouge! C'est l'heure de dormir et de rêver aux belles dunes de Sossusvlei.