dimanche 23 février 2014

De Mariental à Keetmanshoop à Fish River Canyon et les sources thermales d'Ai-Ais

Vendredi le 22 février

De Mariental à Keetmanshoop, Namibie

Après une bonne nuit malgré quelques bruits de véhicules lourds, nous nous levons sous les étoiles et partons vers 6h30 de Mariental. Nous faisons presque 200 km vers le Sud sur une belle route nationale et arrêtons prendre notre petit déjeuner à une halte routière. Il ne reste que 100 km pour arriver à Keetmanshoop, une petite ville de service où nous espérons avoir un bon accès à Internet. Nous y arrivons vers 9h45. Cela avance vite à 115-120 km/h. La limite de vitesse sur les routes principales et secondaire est presque toujours 120 en Afrique australe.

Après avoir explorer les quatre rues du centre-ville, nous trouvons une boutique de Namibia Telecom qui offre l'accès wifi. On l'avait utilisé à Windhoek et la connexion était très rapide. Mais ce n'est pas le cas ici. C'est lentissime! On fait notre courrier, vérifie les comptes et publie le blogue mais sans les photos car chacune d'entre elles nécessitait 10-15 minutes pour se charger au lieu des 2-3 secondes habituelles à la maison ou des une à deux minutes habituelles dans les cafés Internet. Tant pis! Ce sera pour une autre fois les photos!



Vers 11h nous nous rendons à 15 km à l'Est de la ville, au Quiver Tree Rest camp. C'est là qu'on passera la nuit prochaine. Ce magnifique endroit est adjacent à la réserve forestière des arbres-carquois, un tout petit territoire qui abrite plus de 200 de ces arbres étonnants et majestueux. En fait ce ne sont pas des arbres. Ce sont des plantes de la famille des Aloès et qui croissent jusqu'à une hauteur d'environ 5 m. Impressionnant! Elle porte leur nom du fait que les San utilisaient des branches qu'ils évidaient de leur chair tendre pour en faire des carquois pour les flèches empoisonnées. Nous faisons le tour de la réserve en 45 minutes, nous amusant à admirer et à photographier tant les arbres-carquois que les petits mammifères, les lézards à tête bleue et les fleurs.





Nous allons ensuite faire un tour à cinq kilomètres d'ici pour visiter un endroit qui s'appelle Giant Playground. Il s'agit d'un site on se promène parmi des dizaines de tas de roches empilées les unes par dessus les autres et produisant ainsi des formes inattendues. Ces empilades sont le résultat d'anciennes coulées de lave qui ont émergées comme des tubes, se sont solidifiées rapidement puis se sont fracturées pour former des blocs individuels mais qui semblent avoir été empilés par quelqu'un. L'érosion a certainement aider aussi depuis les millions d'années qui se sont écoulées depuis ce temps. Nous faisons le tour du site en moins de 45 minutes et là aussi on se laisse charmer par les formes surprenantes.





Au retour nous allons baigner à la piscine du domaine. L'eau est propre. Mais aussi elle est fraîche, conséquence de l'altitude et de la latitude. Depuis quelques jours, les nuits sont relativement fraîches, peut-être sous les vingt degrés, et nous nous en portons très bien. Nous prenons ensuite notre repas principal de la journée et prenons un peu de repos à l'ombre d'un gros acacia.



Vers 16h45 nous allons à la réception car c'est l'heure de nourrir les quatre guépards qui vivent ici dans des grands enclos. Ils ont été recueillis par les propriétaires suite à des accidents, comme d'ailleurs les huit ou dix chiens qui se promènent sur le terrain et vont sympathiser avec les clients. La propriétaire entre dans l'enclos et leur donne de la viande de springboks. Puis elle nous dit d'entrer. Les guépards sont relativement apprivoisés depuis 10 ou 12 ans qu'ils sont hébergés ici. Leurs enclos sont immenses et ils peuvent facilement s'exercer à la course. Est-ce qu'ils auraient du être remis en liberté une fois remis sur pied? On ne peut en juger car nous n'avons toute l'information à ce sujet. Mais la question se pose.




Nous retournons ensuite à la piscine et revoyons des Sud-Africains qui étaient nos voisins de site dans le parc national Etosha. C'est souvent cela en voyage. On revoit souvent les mêmes personnes car les gens empruntent des circuits similaires.

Au soleil couchant nous retournons marcher parmi les arbres-carquois qui sont encore plus majestueux sous cet éclairage. C'est juste à quelques mètres de notre site. La température est parfaite. La nuit devrait être tranquille et reposante.



Samedi le 22 février

De Keetmanshoop à Fish River Canyon et Ai-Ais dans le Parc transfrontalier /Ai-/Ais Richtersveld.

Nous partons du camping vers 6h45, roulons 1h30 puis arrêtons sur le bord de la route pour prendre notre petite-déjeuner. Les premiers 80 km étaient en asphalte et les 100 suivants en gravier bien nivelé qui permet d'aller à 100 km/h la plupart du temps. Nous sommes dans la plaine désertique à perte de vue mais on voit des mesas au loin, de grands plateaux entourés de falaises abruptes.

Après déjeuner, l'herbe apparaît discrètement pour une cinquantaine de kilomètres et l'on voit quelques autruches et des springboks. Nous arrivons au Parc transfrontalier /Ai-/Ais Richtersveld vers 9h30. Nous prenons nos droits d'accès puis nous nous rendons directement sur le bord de l'immense canyon de la rivière Fish (Fish River Canyon). C'est l'un des endroits célèbres de la Namibie. Pas étonnant car il s'agirait selon la documentation du parc, du deuxième plus grand canyon au monde après le Grand Canyon aux USA. Le canyon est immense et profond. La vue est saisissante. À couper le souffle!





Nous prenons notre temps et allons observer cette merveille de la nature de quatre points de vue différents. On ne peut descendre dans le gouffre en cette saison car il peut y faire 50 degrés Celcius durant le jour. Ce serait trop dangereux.

Deux heures plus tard, même après avoir été à un point de vue accessible uniquement aux 4X4, nous avons fait le tour. C'est passionnant mais en même temps, sous le soleil ardent on n'a pas envie de contempler des heures et des heures. Trop chaud!

Il est 11h30 et nous décidons d'aller tout de suite dans la partie Sud du Parc, à Ai-Ais, un endroit réputé pour ses sources thermales. Le nom du lieu s'écrit aussi /Ai-/Ais car dans la langue locale, il y a cinq types de clics ou claquement de la langue, tous aussi difficiles à prononcer pour nous. Le / signifie un type de clic, le ! un autre, de même que le #. J'ignore les deux autres.

Pour aller à l'oasis d'Ai-Ais, la route de gravier passe par d'innombrables collines rocheuses que l'on contourne les unes après les autres durant près de 80 km. La vitesse varie maintenant de 60 à 80 km/h. Nous passons d'une altitude de 800 m environ à 250 m et on sent la température augmenter à chaque 100 m de différence. Et en effet, il doit faire 40 à 45 degrés facilement quand nous descendons de voiture. C'est chaud! Notre sueur s'évapore instantanément cependant car c'est sec. Nous prenons un site de camping et allons nous installer à l'ombre sous un arbre près de la piscine alimentée par une source thermale qui selon la préposée est à 23-24 C. Ce sera super! Celles à l'intérieur sont à 30 et 34 C respectivement.



Mais, consternation, l'eau est aux environs de 40 C. Chaude comme dans un bain dans lequel il est difficile d'entrer tellement c'est chaud. Presque brûlant! On ne peut pas dire que cela rafraichisse. Mais quand on sort, la chaleur externe est plus supportable. Et encore une préposée au tourisme qui ne connaît rien à ses produits. C'est malheureusement une plaie généralisée. J'en ai déjà parlé...

Nous nous faisons notre repas principal vers15h puis allons nous baigner à l'intérieur du complexe hôtelier. À 30 C c'est mieux! De retour au camion vers 17h, il tonne et il mouillasse. Un peu de vent chaud pour ne pas dire brûlant balaie le fond de la vallée. Les gouttes de pluie sont les bienvenues sur notre corps. Mais la petite pluie cesse, le soleil revient puis se cache derrière la montagne et un bel arc-en-ciel apparaît en face de nous, de l'autre côté de la vallée.




Nous montons la tente, attachons les tiges de support des auvents au cas où le vent forcirait et préparons notre trajet pour demain. Direction Upington et Augrabies Fall en Afrique du Sud. Je fais le ménage des photos car comme à l'habitude, on en a pris beaucoup trop. Puis le blogue.

Ensuite, juste avant la noirceur, une bonne douche tiède nous permet d'attendre confortablement le moment pour monter se coucher. Ce soir on n'a pas de crainte pour le bruit mais plutôt pour la chaleur. On verra bien!

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