Mercredi le 12 février
Etosha National Park
Nous partons du Mousebird Guesthouse
and camping de Tsumeb vers 7h30 après un petit déjeuner aux
croissants. On arrête faire quelques provisions puis nous prenons
la route nationale B1 vers le Nord durant environ 1h15. Nous virons
vers l'Ouest et arrivons 30 minutes plus tard aux portes du Parc
National Etosha, le plus fameux de Namibie.
Nous sommes à moins de 160 km de la
frontière entre la Namibie et l'Angola. C'est le plus au Nord que
nous irons dans ce voyage. Déjà 5500 km de parcourus en quatre
semaines. Au cours du prochain mois nous irons vers l'Ouest jusqu'à
l'Océan Atlantique et vers le Sud, jusqu'à Cape Town en Afrique du
Sud à environ 1560 km d'ici à vol d'oiseau. Le troisième et
dernier mois, nous irons vers le Nord-Est pour rejoindre notre
destination finale et point d'entrée en Afrique, Johannesburg.
Nous nous enregistrons à l'entrée du
parc puis faisons 12 km pour aller payer notre camping de ce soir
ainsi que nos droits d'accès au parc pour les trois prochains jours.
Le coût total est d'environ 60 $ CAD par jour ce qui confirme la
popularité de cette destination. Une girafe nous attendait dès notre entrée dans le parc.
Nous visitons le point central du
Namutoni Lodge and camping, un vieux fort érigé par les Allemand au
début des années 1900 lors de la guerre avec les Hereros. À
l'intérieur se trouvent deux boutiques ainsi qu'un restaurant. La
qualité des objets d'artisanats est excellente.
Nous allons ensuite au camping pour
nous installer. On fait à nouveau sécher tout notre linge et nos
sacs à dos car les nuages sont presque disparus et le soleil
commence déjà à brûler. Les trous d'eau, remplis par la pluie
des deux derniers jours, s'assèchent à vue d'oeil. Il est un peu
trop tard pour faire un safari, un game drive comme ils disent ici
mais dès notre entrée dans le parc nous avons vu quatre girafes,
des kudus et pour la première fois, des Impalas à face noire.
Je jase presque 30 minutes avec des
Français qui terminent la visite du Parc aujourd'hui. Ils
m'indiquent les pistes qu'ils ont empruntées et les endroits où ils
ont vu des lions et des hyènes. On échange aussi sur les lieux
visités en Namibie, les coups de cœurs, etc.
Le passe lentement à l'ombre des gros
arbres de notre site de camping. C'est tranquille même si l'on voit
plus de touristes que jamais dans ce voyage. À la fin de la journée
nous serons dix véhicules particuliers et 3 camions-bus avec chacun
6 ou 7 tentes dans le camping. La foule quoi! Parlant de camping,
celui-ci est très bien aménagé et ultra propre : grands
sites ombragés, électricité, eau, place à feu et BBQ, table et
chaises en ciment de même qu'une piscine que l'on partage avec les
clients des chalets adjacents au camping. Je n'en reviens toujours
pas de voir comment il est facile de camper en Afrique méridionale
et que cela se compare souvent avec les standards Nord-Américains.
Nous regardons nos cartes et atlas pour
se donner une idée de l'itinéraire des prochaines semaines. Par où
passera-t-on pour se rendre en Afrique du Sud? Les choix ne manquent
pas mais il y a des incontournables qu'il faut à tout prix visiter.
On se fait une bonne idée tout en se laissant le choix de modifier
au besoin. Ensuite, pendant qu'Hélène prépare le respas je joue
un peu de guitare et d'harmonica question de ne pas trop oublier les
morceaux.
Nous mangeons un excellent curry de
poulet et des légumes pour diner-souper. Félicitation à la chef!
Nous relaxons ensuite en attendant la
fin de l'après-midi. Nous sommes bien allés essayer de faire une
saucette à la piscine mais tout le patio est en réparation et l'eau
est très verte.
Vers 16h, nous partons en safari. Il
est un peu tôt mais on a hâte de voir des animaux. Et cela
commence rapidement à défiler sous nos yeux. En trois heures de
safari à 20-30 km/h nous avons vu par centaines, des girafes,
des springboks, des zèbres et des impalas à face noire et par
dizaines, des gnous, des autruches et des oryx. Nous avons aussi
observé pour la première fois des grands flamands roses, une
centaine au moins, ainsi que deux mignons dikdiks, la plus petite des
antilopes d'Afrique. Deux ou trois chacals, des oies et des canards,
des pluviers, un marabou, un héron et un Kori Bustard viennent
compléter le tableau. On a pris trop de photos comme toujours. On
ne s'en lasse pas. Les animaux sont si beaux, si proches et si peu
farouches en général.
Le paysage nous a surpris. Nous avons
débuté notre safari en faisant le tour d'un grand Pan, une dizaine
de km de diamètre environ. Du moins nous pensions qu'il était gros
mais ensuite on a aperçu le Pan Etosha qui mesure 110 km par 60 km
et couvre environ quatre fois la superficie du Lac St-Jean. Immense!
Les routes sont belles. En gravier et non en sable comme dans le
Parc de Chobe ou le CKGR. Et la visibilité est excellente. On voit
loin de chaque côté du chemin quand il y a de la savane car elle
est relativement clairsemée.. Ce qui fait qu'on a plus de chance de
voir les animaux qui s'y trouvent. Les girafes, on les voit de loin,
bien entendu.
Et lorsqu'on est près d'un Pan plus ou
moins asséché avec de l'herbe tendre et fraîche qui vient de
pousser, on voit que les animaux s'y promènent par centaines en
broutant à qui mieux mieux. Comme des troupeaux de vaches! Et tous
ces animaux sont en totale liberté. Impressionnant!
Nous revenons donc au camping vers 19h.
On monte la tente, fait respirer le matelas et les draps qui sont
encore un peu humides puis c'est l'heure de la douche. Nous montons
à la tente à la tombée du jour vers 19h45. Lecture, blogue puis
dodo en espérant que les groupes voyageant en camion-bus et qui sont
juste à côté de nous ne feront pas trop la fête ce soir.
Et à quoi va-t-on rêver ce soir?
Peut-être à de grandes étendues d'herbes tendre le long des
immenses pans. Et à perte de vue, boutent paisiblement des milliers
d'animaux sauvages en liberté.
Jeudi le 13 février
Etosha National Park, Namibie. De
Namutoni à Halali.
La nuit fut assez tranquille. Quelques
voisins des gros camions-autobus ont parlé tard mais avec les
bouchons de cire, on a pu s'endormir facilement. Dans le milieu de
la nuit, Hélène me réveille pour écouter rugir deux lions au
loin. Nous sommes dans la nature!
Nous nous levons avec les voisins qui
commencent à brasser vers 5h. Le cuisinier du groupe notamment qui
bardasse dans ses chaudrons... Nous démontons la tente et partons
dès 6h20. Le jour commence à poindre. Mais c'est trop tôt car la
barrière du complexe est fermée. Elle n'ouvre qu'à 6h40 pour
éviter que les gens ne circulent à la noirceur, ce qui est défendu
dans le Parc. Finalement nous passons à 6h30 et roulons très
lentement durant 1h30 en prenant diverses petites routes.
Nous arrêtons prendre notre
petit-déjeuner dans une aire à pique-nique clôturée puis
reprenons notre circuit jusqu'à notre prochain camping au complexe
Halali. Nous y arrivons vers 11h30 ce qui nous fait tout de même
plus de 4 heures de véhicule ce matin.
Ce matin la faune est moins visible
qu'hier soir. Pas de grands troupeaux. On entrevoit un chacal et
une hyène qui traversent rapidement la route devant nous. Et nous
pouvons observer plusieurs dizaines d'autruches, zèbres, impalas à
face noire et girafes. Nous voyons aussi quelques steenboks, oryx et
hartebeest rouges. Mais pas de lion même si on sait qu'il y en a
qui ont été observés dans les parages hier.
Après nous être enregistrés, nous
choisissons un site de camping parmi la centaine qui sont libres
actuellement. Nous déplions la tente pour faire sortir l'humidité
de la nuit, faisons un peu de lessive, trions les photos en ne nous
gênant pas pour en effacer près la moitié, et faisons un peu de
ménage du véhicule. Il commence à y avoir un peu trop de
poussière à l'intérieur.
Vers 12h30 nous allons à la piscine
nous rafraîchir car malgré une gentille brise, la journée s'avère
très chaude. Aucun nuage à l'horizon ce qui n'était pas arrivé
depuis près d'une semaine. La piscine est grande et propre. J'en
profite pour faire des longueurs. J'ai perdu de la forme en un mois
d'inactivité physique...Il faudra y remédier.
Après la piscine, gros travail pour
Hélène, me couper la barbe. Maintenant qu'on couche presqu'à tous
les soirs dans des campings modernes, je me remets au rasoir
quotidien. Ce sera plus confortable à la chaleur je crois.
Hélène nous cuisine ensuite un bon
couscous d'agneau et légumes que l'on déguste vers 14h30 à l'ombre
de notre auvent. Le feuillage des arbres de notre site est un peu
clair et ne protège pas suffisamment du soleil ardent.
Nous relaxons ensuite jusqu'à 16h puis
allons faire notre safari de fin de journée jusqu'à 19 heures
environ. Cela commence très bien car après deux kilomètres
seulement, on croise un rhinocéros noir qui broute sur le bord de la
route. Nous allons ensuite au point de vue dans le Pan d'Etosha.
Cela nous fait réaliser l'immensité de ce plan d'eau asséché.
Impossible de voir de l'autre côté.
Compte tenu de la distance parcouru, on
ne voit pas énormément d'animaux ce soir : une trentaine
d'autruches, un phacochère, quelques dizaines de ruminants
(hartebeest rouges, springboks, steenboks, oryx, gnous et impalas) et
pour la première fois, plusieurs grues bleues d'Afrique dont un
couple avec un tout petit. Elles sont très jolies ces grues,
grandes, élancées, d'un bleu-gris avec le dessus de la tête blanc
et une très longue queue qui traîne derrière, on dirait.
De retour au camping, nous allons tout
de suite au trou d'eau aménagé tout près. Surprise! Un autre
rhinocéros noir y broute l'herbe tendre qui pousse aux abords de
l'eau. On aimerait bien voir des carnivores venir s'y abreuver car
on y voit souvient, dit-on, des lions, hyènes et même léopards.
Mais rien ne se montre le bout du nez avant la brunante et nous
regagnons le camping pour monter la tente avant qu'il ne fasse trop
noir. Non qu'il y ait danger mais plutôt parce que c'est plus
facile qu'à la lueur de la lampe frontale.
Nous mangeons un fruit et buvons
amplement car la soif nous tenaillait depuis un petit moment. Et
après les ablutions, nous voici prêts pour monter à la tente.
Corne de rhinocéros et poil d'oryx qu'il fait chaud! Pas de vent du
tout! Heureusement que la température baisse toujours de 10 à 15
degrés durant la nuit. Ce soir pas de camion-bus au camping. Juste
des couples et des familles. Une douzaine tout au plus et nous
sommes bien espacés. Cela devrait être mieux qu'hier.
Vendredi le 14 février
La St-Valentin au Parc National
d'Etosha. De Halali à Okaukuejo
Nous partons du camping d'Halali vers
7h. Après environ 30 minutes, nous observons deux beaux
oiseaux-secrétaires qui se promènent dans la prairie. Nous
n'avions vu qu'un seul à ce jour et sommes bien heureux d'en revoir.
Ils sont majestueux avec leurs plumes qui se balancent sur la tête.
De gros oiseaux!
Nous prenons diverses petites routes
mais on voit peu d'animaux durant les deux premières heures.
Quelques impalas seulement et des crottins d'éléphants ou de rhinos
régulièrement sur la route. On en profite pour arrêter prendre
notre petit-déjeuner. Puis, plus à l'ouest, nous arrivons à un
point d'eau très fréquenté, tant par les animaux que par les
touristes... Autruches, springboks, oryx, gnou et chacal. Un peu
plus loin, à un autre point d'eau, springboks et oryx se prélassent
au soleil. On en profite pour prendre une photo de la St-Valentin,
un par dessus l'autre dans la voiture car on ne peut sortir. C'est
défendu et cela fait fuir les animaux.
Nous arrivons au complexe d'Okaukuejo
vers 11h30, un peu fatigués de la route. On installe le campement
puis nous vaquons à diverses occupations : lessive, ménage des
bacs, copies des vidéos et des photos, blogue, etc.
Vers 12h30, nous allons faire un tour à
la piscine du complexe. Ça fait du bien de faire des longueurs.
Deux jours de suite, c'est pas pire!
Nous revenons à notre site pour se
faire un bon repas puis retournons à la piscine pour patauger et
pour lire tranquille jusqu'à la fin de l'après-midi. Après une
bonne douche nous allons faire un tour au point d'eau adjacent au
camping. Il n'y a pas beaucoup d'animaux qui s'abreuvent mais on en
voit pas mal au loin. Juste à côté de nous dans un gros arbre, il
y a un immense nid collectif fait de paille. C'est presqu'aussi gros
qu'une palapa. Les petits oiseaux qui y nichent sont tout en émoi
car il y a un serpent qui se promène de nid en nid et mange leurs
œufs. Le serpent prend son temps car rien ne presse et les petits
oiseaux n'y peuvent rien.
Nous sommes venus un peu trop tôt car
le soleil est encore haut. Nous allons donc au dépanneur du
complexe pour s'acheter des crèmes glacées enrobées de chocolat.
Pour la St-Valentin!
Nous retournons ensuite au point d'eau.
On y voit une centaine de springboks, des dizaines d'impalas et de
zèbres, une cinquantaine de pintades casquées et cinq chacals. De
trop loin mais c'est tout de même très intéressant. Et cela a
changé de la routine de safaris et de kilométrage des derniers
jours. Le coucher de soleil est magnifique. Typiquement africain
avec un gros soleil rouge qui descend derrière de gros acacias.
Comme sur l'annonce d'Amarula et une foule d'autres publicités sur
l'Afrique.
Nous retournons à la noiceur à notre
site. Des chacals circulent sur le camping à la recherche de lunch
offert par d'inconscients touristes. On dit que la rage sévit
actuellement. Il faut donc leur faire attention même s'ils n'ont
pas du tout l'air menaçants.
Nous prenons un bon verre d'Amarula en
regardant les étoiles et la pleine lune puis allons nous coucher un peu avant 22h00. Qu'il est tard! Demain, nous faisons nos adieux à Etosha.
Tout un voyage!
RépondreSupprimerBelle poursuite les amis et à bientôt.
Paul