lundi 17 février 2014

Du Parc National Etosha à aux Monts Brandberg et à la Squeleton Coast

Samedi le 15 février

Du Parc National Etosha jusqu'aux Monts Brandberg, les plus hauts de la Namibie

Ce matin nous partons vers 7h30 après avoir pris notre petit-déjeuner. Au lever, je suis allé voir le point d'eau et trois girafes s'abreuvaient sous la pleine lune. Plutôt bucolique comme vision.



Avant de sortir du Parc national Etosha, nous faisons une petite virée mais on ne voit que peu d'animaux : springboks, zèbres, girafes et impalas.

Nous roulons 100 km vers le Sud et nous arrêtons à la sympathique petite ville de Outjo pour prendre un vrai bon café, publier le blogue et les photos par un lien Internet rapide, acheter du bon pain à la boulangerie et faire une épicerie pour les trois prochains jours.

Nous filons ensuite un autre 100 km directement vers l'Ouest en direction de Khorixas. Ici encore la route asphaltée est de première qualité. On route à 110 en moyenne. Puis on prend une route de gravier vers le Sud-Ouest durant presque 100 km. De manière générale, la route est large et bien entretenue. Assez pour rouler à 90 km/h parfois. Mais de temps en temps, il y a de gros trous d'eau au centre ou des bouts de planche à laver qui nous obligent à ralentir considérablement. On arrête se dégourdir quelques minutes mais il doit faire 38 degrés à l'ombre et donc 45 au soleil. Vivement le retour à l'air climatisé du camion.

Nous arrêtons à l'un des petits kiosques tenus par des habitants de cette campagne semi-désertique. Celui-ci est tenu par une femme Himba qui s'est installée ici dans une toute petite hutte de l'autre côté de la route, probablement pour profiter de la manne de touristes qui passent ici quotidiennement. Au moins 10 voitures qui circulent entre Etosha et la Squeleton Coast ou vice versa.



Vers 15h nous prenons une dernière intersection vers l'Ouest soit vers les immenses montagnes qui sont à une vingtaine de km de la route actuelle. À comparer avec les plaines dont nous avions l'habitude depuis quelques semaines, exception faite des Erongoberg, ces montagnes de 2700 m sont impressionnantes. Elles sont constituées de granit rose ce qui, lorsqu'éclairée par le soleil couchant, leur a donné leur nom. Brandberg signifie montagne de feu.




Nous suivons une rivière asséchée bordée de grands arbres pour atteindre notre site de camping, le White Lady Lodge. C'est l'endroit idéal pour voir les éléphants du désert, lorsqu'ils sont dans les parages. Ce n'est pas le cas actuellement. De beaux sites de camping sont à notre disposition ainsi que deux piscines dans un site enchanteur entouré de rochers.



Notre site est bien ombragé et nous nous faisons un bon spaghetti avec viande et légumes. On avait le goût et c'était délicieux. Le vent sec et chaud nous assèche mais en même temps, la chaleur semble supportable.



Tout de suite après notre repas, vers 16h30, nous allons nous baigner à la piscine, surpris d'y voir une vingtaine de personnes. Plusieurs petits groupes de 2 ou 3 personnes et une gang d'une douzaine de jeunes filles, possiblement en voyage scolaire.

On prend une bonne limonade, fait le blogue puis on se refait une petite saucette. On attendra que le soleil tombe pour retourner à notre site en bordure de la rivière...asséchée.



Juste avant de monter à la tente, le vent se lève. Très fort avec de grosses bourrasques. Il y a de gros nuages noirs près de la montagne qui s'ajoutent à l'effet de celle-ci. La partie dépliée de la tente se soulève avec l'échelle! Hélène monte pour mettre du poids sur le plancher de la tente. Le sable s'envole. On est au beau milieu d'une tempête de sable. Les yeux me piquent. Les auvents de la tente ballotent au vent car tous les crochets porteurs en métal sont tombés, arrachés par les bourrasques. Je les réinstalle, ils repartent au premier coup de vent. Je les réinstalle à nouveau en les attachant avec notre corde à linge cette fois-ci. Et cela tient mais cela brasse terriblement. Je monte rejoindre Hélène. Nous fermons les fenêtres de la tente pour empêcher le sable d'entrer. Il fait chaud à l'intérieur. On sue à grosses gouttes. La tempête dure 45 minutes environ et s'arrête aussi soudainement qu'elle avait commencé. On peut ouvrir les fenêtres et respirer maintenant.

Nous lisons un peu puis on s'endort en songeant à ce que cela doit être lorsqu'il y a une vraie tempête de sable qui durent des heures et des heures. On ne voudrait pas vivre cela.

Et un peu plus tard, c'est l'orage qui commence mais le vent est moins fort. Tant mieux! En autant que la rivière ne se gonfle pas durant la nuit. Nous sommes tout près de son lit. Mais l'orage ne dure pas et on peut se rendormir sans souci. Pour une bonne nuit tranquille, espérons-le.



Dimanche le 16 février

Du Bandberg à la Squeleton coast

Nous partons vers 8h du camping pour nous rendre au site patrimonial national Brandberg-Dâures situé à une quinzaine de kilomètres de là. Nous payons nos droits d'entrée et partons avec un guide pour aller voir des peintures rupestres San datant de deux époques : 5000 ans pour les peintures monochromes et 1000-2000 ans pour les polychromes. En se rendant sur les lieux, situés à 45 minutes de marche de l'entrée, le guide nous donne un tas d'explications sur les arbres et les animaux de l'endroit.



Les peintures découvertes en 1917 ont été bien protégées et c'est un plaisir pour les yeux que de les contempler. La plus fameuse est sans contredit la White lady qui a donné son nom à notre camping-auberge d'ailleurs.




La White Lady 


Très satisfaits de notre belle visite, nous reprenons la route vers 10h15 pour se diriger vers la Côte Atlantique à environ 200 km par une bonne route de gravier où on peut rouler à 100 km/h. Plus on avance et plus le paysage devient désertique.



Malgré cela, on voit tout de même une autruche et deux petits troupeaux de Springboks. On se demande ce qu'ils peuvent bien manger car on voit très peu de végétation ici.

Juste avant d'arriver à Uis, ville minière, des dizaines d'étals bordent la route. On y vend des pierres semi-précieuses et des minéraux. On croise aussi un groupe de femmes Himbas qui nous saluent en espérant qu'on arrêtera acheter leurs produits.

Nous arrivons finalement à la Skeleton Coast dans le Parc National Dorob. Nous roulons ensuite une quarantaine de kilomètres vers le Nord sur une petite route faite de sable et de sel compacté pour aller à Cape Cross voir la plus grande colonie d'Otaries du Cap au monde. On dit qu'ils viennent mettre bas ici par dizaines de milliers. Il est 14h et nous avons faim. Nous prenons donc un bon repas près de l'entrée du sanctuaire avant d'aller à la colonie. On mange ici car on sait ce qui nous attend là-bas. Pas uniquement les otaries et leurs cris! Leur odeur! À deux ou trois kilomètres de distance on commence à les sentir. L'odeur d'excréments est vraiment forte. Cela prend plusieurs minutes pour d'habituer.

Nous allons voir les deux répliques de la croix qui avait été plantée ici par les Portugais en 1486 puis allons nous installer sur l'immense passerelle qui donne sur la colonie. Ça pue mais on oublie vite car il y a tellement d'action devant nous. Et des interactions aussi. Entre les adultes qui se chicanent pour leur place et entre les mères et les petits pour se reconnaître dans un premier temps et pour l'allaitement ensuite. La plupart des petits sont assez grands maintenant pour aller jouer tout seuls avec leurs amis dans la mer pourtant agitée. C'est tout un spectacle! Nous restons une bonne heure puis décidons de reprendre la route vers le Sud plutôt que de passer la nuit au camping située à moins de mille mètres de la colonie. On n'a pas le goût de sentir cela toute la nuit.






Nous roulons jusqu'à la petite ville de Henties Bay où après avoir fait un tour de ville, nous prenons un site de camping qui nous surprend. Chacun des site a sa salle de bain privée.



La ville est une station balnéaire et la plupart des maisons sont actuellement inhabitées. C'est donc plutôt tranquille. Presque mort.

Le camping est sous-occupé actuellement car ce sont surtout des pêcheurs sportifs qui viennent ici durant les vacances. D'ailleurs, un des sites du parc où nous sommes arrêtés cet après-midi comptait au moins 200 sites. Le Parc National Dorob s'étale sur près de 300 km et sa clientèle principale est constituée de pêcheur. À tous les 5 ou 10 km, un petit chemin se rend à la mer et les pêcheurs n'ont qu'à choisir celui qu'il préfère pour aller taquiner les poissons dans les grosses vagues avec leurs cannes d'au moins 3,5m de longueur.

Nous installons la tente puis relaxons au camping en cette belle fin d'après-midi. Il fait frais car la mer est très froide, alimentée par des courants qui viennent de l’Antarctique. On est bien. Lorsque le soleil nous quitte, on enfile un petit chandail, pour la première fois du voyage dans mon cas.

On se fait un petit lunch que l'on complète avec un petit verre d'Amarula, une liqueur que l'on commence à apprécier. Si le vent ne se met pas de la partie, la nuit devrait être fraîche et reposante.



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