Dimanche le 30 mars
de Coffee Bay à Ifafa Beach près de
Umzumbe, Kwazulu-Natal, Afrique du Sud
On se lève à 6h30 et tout de suite
après déjeuner nous prenons la route. Nous défaisons notre chemin
durant 1h15 pour nous rendre à la N2 au Nord puis faisons environ
300 km pour atteindre notre destination, Ifafa Beach. En passant
nous faisons des courses à Mthatha pour l'épicerie, le vin, la
bière et aussi pour acheter des anti-malariens pour Denis et Laïla.
Normalement il fallait avoir une prescription d'un médecin
d'Afrique du Sud mais le pharmacien a finalement cédé lorsque je
lui ai montré nos prescriptions canadiennes pour Hélène et moi et
que j'ai argumenté quelque peu sur l'urgence de s'en procurer, la
difficulté d'aller consulter lorsqu'on est sur la route, etc. Nos
deux amis étaient bien contents du résultat.
La route était assez achalandée et il
n'y a pas souvent d'endroits sécuritaires pour dépasser dans cette
succession de montagnes et de vallées. Le trajet fut donc un peu
exigeant pour les conducteurs. Le paysage était agréable à
regarder compte tenu du relief prononcé. Nous sommes encore surpris
de voir la densité de population rurale dans le pays Xhosa. C'est
sûr qu'il y aura des problèmes importants car il n'y a pas assez de
place pour tout ce monde et leur bétail qui constitue leur richesse
et qui les situe dans l'échelle sociale. Déjà on voit des
collines et des montagnes entières qui sont à moitié érodées à
cause du broutage intensif par les vaches, les moutons et les
chèvres. Cela fait peine à voir.
Nous avons quitté le pays Xhosa pour
entrer dans le pays des Zulus, le Kwazulu-Natal. Nous obliquons en
direction du Sud pour se diriger vers la mer. Et là le paysage
commence à changer à cause de l'influence des hautes montagnes du
Lesotho qui captent l'humidité et constituent ainsi la source de
nombreuses rivières qui coulent vers le Sud, en Afrique du Sud. Il
y a aussi plus de pluie. En altitude, entre 1200 et 1700 m, nous
voyons partout des plantations d'Eucalyptus et de pins. Et plus nous
decendons vers la mer plus la végétation change. Les femmes
vendent des bananes sur le bord de la route. D'immenses champs de
canne à sucre couvent les collines. Tout un contraste en quelques
heures de routes.
Nous arrivons finalement à Umzumbe
vers 16h et nous nous cherchons un camping sur le bord de la mer. On
en trouve un à Ifafa à environ 15 km à l'Est d'UMzumbe. C'est
joli et sécuritaire mais surtout cela convient parfaitement à des
voyageurs tannés de la route comme nous.
Après nous être installés, nous
allons prendre l'apéro à la plage en regardant quelques enfants se
baigner dans une piscine en béton qui se remplit continuellement
avec les vagues, en suivant des yeux un martin-pêcheur qui attrappe
des petits poissons dans l'écume des vagues et en observant les
crabes courir dans le sable.
Nous retournons au site de camping vers
18h pour se faire à souper, jouer de la guitare, faire le blogue,
etc.
Ce sera la dernière fois ce soir que
nous dormirons avec le bruit des vagues car dès demain on remonte
vers le Nord et on s'éloigne de l'Océan Indien. On espère juste
qu'il n'y aura pas trop de bruits de trains sur la voie ferrée qui
passe tout près...
Lundi le 31 mars
De Ifafa Beach à Pietermaritzburg puis
à la Réserve naturelle de Midmar, Afrique du Sud
Ce matin nous faisons deux équipes qui
vont visiter séparément durant toute la journée. Denis et Laïla
se dirigent vers Durban alors que nous allons à Pietermaritzburg la
capitale du Kwazulu-Natal.
Nous partons tous après le
petit-déjeuner. Au bord de l'autoroute que nous prenons durant 40
km, des dizaines de vendeurs essaient de faire arrêter les
automobilistes pour leur vendre de gros avocats. Quelques femmes
vendent des bananes. Mais ce n'est pas évident d'arrêter sur
l'accotement sans danger...
Nous obliquons ensuite pour prendre une
petite route de campagne durant 75 km environ. La route est très
agréable et serpentent d'abord parmi les villages Zulus puis à
travers les champs de canne à sucre et quelques plantations de
pins. Nous arrivons ensuite sur l'autoroute N3 que nous empruntons
pour 20 km avant d'arriver à Pietermaritzburg.
Après quelques amusantes et
déconcertantes péripéties pour trouver l'information touristique
nous nous premenons sur les quelques artères du centre-ville. Nous
passons devant la statue de Ghandi érigée devant la gare où il
avait été expulsé du train à cause de sa couleur au début des
années 1900, ce qui l'avait ensuite amené à faire sa croisade pour
la défense des droits de l'homme.
Nous allons ensuite visiter le musée
des Voortreckers, les Trek Boers, qui avaient fondé la République
du Natal avant que les Anglais l'annexe à la Couronne britanique.
On y apprend beaucoup sur l'histoire des Zulus, des Trek Boers, des
guerres entre Zulus dirigées par Chakazulus, des guerres entre
Trekboers et Zulus et des guerres entre les Anglais et les TrekBoers.
Une histoire chargée de conflits qui a contribuer à forger le
peuple Sud-Africain.
Sur le site du Musée, nous visitons
aussi la petite église historique construite par les TrekBoers pour
honorer leur vœux après qu'ils aient survécu et même gagné lors
d'une bataille à 450 Boers contre 12 à 15 000 Zulus.
Juste à côté, la maison du
Commandant Pretorius reconstituée en bonne partie à partir de
l'originale. C'est lui qui vint faire la guerre contre les Zulus à
la suite d'un massacre de Boers et de leurs familles.
Cela conclut notre visite de la vieille
partie de la ville car ensuite nous allons luncher dans un grand
centre d'achat très moderne avec des amusements pour enfants dans le
style Galeries de la Capitale. C'est que je devais aller acheter un
forfait Données pour mon cellulaire et que la boutique de Vodacom se
trouve justement dans ce Centre d'achat. Le forfait est acheté en
quelques minutes et nous allons manger du bon poisson frais dans un
petit restaurant sympathique de la place.
Vers 14h nous nous rendons à la
Réserve naturelle de Mirmar à environ 25 km au Nord de la Capitale.
Le camping surplombe le grand réservoir Midmar qui constitue le
centre de la Réserve. C'est un grand terrain de jeu pour les
citadins car on y retrouve des marinas pour voiliers, pour bateaux à
moteur et pour kayaks et de grandes sections du réservoirs sont à
l'usage exclusifs des différents types d'embarcation. Une bonne
idée qu'on pourrait importer sur bien des lacs du Québec.
Denis et Laïla nous rejoignent vers
16h30 et on prend alors l'apéritif en regardant le soleil se coucher
sur le grand réservoir. Nous nous faisons ensuite un bon braai
d'agneau accompagné d'une ratatouille préparée par Hélène. C'est donc dur l'Afrique....(;0)
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