Samedi le 8 mars
Première journée dans les environs de
Paarl, Afrique du Sud
Nous prenons la route après le
petit-déjeuner et arrêtons nous promener et faire des courses dans
la petite ville de Wellington. Plusieurs vieux bâtiments des rues
du centre-ville sont intéressants avec leur architecture inspirée
de la Hollande. Samedi matin voit son lot de petits commerçants
installer leurs étals le long des rues pour y vendre fruits, légumes
et camelote de tout acabit. Dans un secteur où nous passons, la
clientèle est manifestement défavorisée. Une heure plus tard nous
comprenons pourquoi car en se dirigeant vers Paarl la ville voisine
située à une dizaine de kilomètres, nous voyons des bidonvilles
très pauvres : cabanes rapiécées avec divers matériaux
hétéroclites et toit de tôle ondulée.
À Paarl, dont nous ne savons rien à
part le fait que le Québec importe plusieurs vins de cette localité,
nous commençons par aller au centre d'information de la ville située
sur la rue principale, Main Street, qui longe un immense massif
surmonté de trois gros dômes de granit. Ils ressemblent à des
perles, d'où le nom de Paarl. Mais il est un peu tôt et le centre
d'information est fermé. Nous allons donc prendre une grande marche
sur la rue Main où nous nous arrêtons pour visiter une très jolie
galerie de peintures et un peu plus tard pour prendre un excellent
capucino qui n'a rien à envier aux meilleurs qu'on trouve au Québec.
Ici aussi l'architecture d'inspiration Hollandaise nous séduit.
Vers 11 heures nous repartons de
l'information touristique avec tous les renseignements nécessaires à
notre séjour de trois jours aux alentours de cette ville.
Nous montons en véhicule dans la
Réserve naturelle de Paarl Mountain, soit directement sur la
montagne qui surplombe la ville. Nous commençons par aller visiter
le monument en hommage à la langue Africaan, une immense œuvre de
béton avec des formes complexes, imaginatives et imprégnées d'une
symbolique associée aux différentes sources linguistiques à
l'origine de l'Africaan : Hollandais, allemand, français,
anglais, malais et plusieurs langues africaines. Nous sommes
impressionnés car d'apparence massive à prime abord, on s'aperçoit
que l'oeuvre est remplie de vide et de légèreté. Une fontaine
occupe même l'intérieur du plus grand pilier. Du monument, on voit
très bien les gros dômes de granit au loin et on a bien envie
d'aller les voir de plus près.
On reprend donc la petite route de
montagne et nous allons nous stationner à l'aire de pique-nique près
du jardin botanique. Nous y prenons notre goûter. Ensuite nous
montons à pied sur deux des trois gros dômes de granit. C'est à
pic! Mais cela fait du bien de se dégourdir les jambes. Avec
l'exercice des derniers temps, on commence à retrouver la forme. La
montée du premier dôme est facile mais celle du second est un peu
plus ardue. On s'agrippe à des chaînes pour ne pas glisser. Et
comme il vente à écorner les boeufs aujourd'hui, il faut vraiment
faire attention une fois sur les sommets car la marge de manœuvre
est tout de même limitée.
Notre randonnée dure 2h30 pour un
trajet accidenté d'environ huit kilomètres. Par cette belle
journée de fin d'été, on avait la température idéale pour ce
genre d'activité. Beau soleil, chaleur confortable et vent qui
assèche en un rien de temps. Nous finissons par le jardin botanique
où déjà certaines Proteas commencent à fleurir. Les Proteas sont
le genre emblématique de la région du Cap qui compte des centaines
d'espèces produisant de grosses fleurs qui ravissent les yeux
principales en juillet, août et septembre.
Nous allons ensuite au camping
municipal, le Berg River Resort. Géré par la même municipalité
que celui d'hier, c'est pourtant le jour et la nuit en terme de
propreté. Celui d'hier était complètement négligé alors qu'ici
c'est impeccable. On paie 15 $ par nuit ici alors qu'on n'a payé
que 7$ hier soir mais la différence en vaut la peine.
Le temps est un peu frais pour profiter
de la grande piscine, surtout à cause du vent. Mais demain matin, je
me promets quelques longueurs pour bien commencer la journée. Et
dépenser quelques calories par anticipation...
Après quelques essais de téléphones
au Québec auxquels il a fallu mettre fin faute de bonne connexion
3G, nous décidons de reporter cela à demain d'un autre endroit de
la ville où espérons-le, la qualité du signal sera meilleure.
Vers 18 h c'est l'heure de l'apéro.
Samedi soir, on s'en permet! Un bon shiraz Koelfontein de Ceres qui
servira et d'apéro et de vin d'accompagnement pour un délicieux
filet d'autruche élevée en semi-liberté dans le petit Karoo.
Contrairement à chez nous où cela coûte les yeux de la tête, ici
le prix est plus que raisonnable. C'est normal, les autruches sont
élevées sur des fermes dont les pâturages représentent très bien
l'habitat naturel de ces oiseaux. En plus, notre dollar est avantagé
par rapport au rand. On ne s'en plaindra pas. Beaucoup de
Sud-africains trouvent difficile d'avoir un rand dévalué mais en
même temps, ils reconnaissent que c'est bon pour les exportations et
pour le tourisme. Un peu comme nous avec les États-Unis quand le
dollar canadien se déprécie.
Vers 20 h après notre excellent
souper, nous montons à la tente pour lire et c'est sûr qu'on ne
s'endormira pas très tard.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire
Les commentaires constructifs sont les bienvenus. Attention les commentaires sont publics. Le courriel est préférable pour des messages privés! Indiquez votre prénom (ou un surnom) pour les messages anonymes svp.